Point du jour au dimanche
26 octobre 2003 (Paris)
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Anne combier, de l'agence
Hickory,
a pris le relais pour assurer les vacations téléphoniques.
Hélène André est actuellement
sur le catamaran
qui guide Raphaëla à travers les récifs.
Enfin en eau libre,
le passage des Tuamotu est derrière, les grains aussi,
Papeete droit devant
Position dimanche 26 octobre
à 8h (heure de Paris, 19h heure de Papeete)
16°41 S et 145°33 Ouest
C’est ce matin dimanche 26 que Raphaëla
annonçait à son frère Tanguy (de permanence
pour la vacation), visiblement soulagée : « ça
y est, j’ai enfin franchi la dernière passe
entre FaKarava et Faaite, après
une nuit difficile, 2 réveils successifs, un
pour ranger la petite toile de stabilisation de dérive
(moins d’un m²), l'autre pour mettre l'ancre flottante,
Fakarava est bien trop près ! ». Raphaëla
explique qu’au petit matin le vent est faible mais
plutôt Est et qu’elle doit faire du près
pour avancer vers la passe entre Fakarava et Faaite ;
le catamaran « ange gardien » est toujours
là, bien présent et fidèle. « Et
puis, les dieux sont avec nous, bascule de vent au Nord 15 nœuds. »
Raphaëla a pu ainsi filer bon
plein, la passe est avalée, mine de rien. Les Tuamotu
sont derrière et c'est tant mieux. Un vrai cauchemar
de marin, ces Tuamotu ! De chaque côté de
la passe large d’environ 8 milles, les îles
sont tout près. Raphaëla s’ébahit
devant le spectacle : « Que de cocotiers
qui s'agitent au dessus de l'eau style oasis dans le désert,
et entre les îlots de cocotiers, au choix, la passe
ou les récifs...! »
Enfin Raphaëla est passée.
C’est un soulagement, elle a besoin de souffler et
décide donc de ranger la voile à 16h. La
mer est plate, elle va pouvoir récupérer
de ces derniers jours particulièrement intenses
et stressants.
Assistant à un superbe coucher de
soleil dans les nuages, elle aperçoit encore un orage
sur Fakarava, mais c'est déjà loin. La nuit
sera bonne lui permettant de dériver le hublot ouvert.
Elle se couche avec une petite boule au cœur, l'ange
gardien est parti, toutes voiles dehors (pour la 1ère fois !),
mais Tahiti n'est plus très loin même s' il
faut faire encore plus attention.
Il reste 240 milles
à courir c’est peu et beaucoup à la fois.
A partir de maintenant, il lui faut tenir une moyenne de 60 milles
par jour si elle veut arriver mercredi 29 dans la journée
à Papeete, ce qui est peu probable, il est plus sûr
d’opter pour une moyenne de 48 milles par jour
pour arriver jeudi 30 octobre. Mais là, Raphaëla
n’en parle pas, elle ne veut pas jouer à la course
aux pronostics.
nb de milles parcourus depuis LIMA
: 4204 milles (7785 km)
nb de milles restant jusqu'à Papeete : 240 milles
environ (444 km)
ETA Papeete : nuit du jeudi 30 octobre
heure de Paris
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Crédit photos : Odyssée
du vent 2003 |
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