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Point du jour au lundi
28 juillet 2003
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SCOOP, DERNIERE :
l’ambassade de France au Pérou
achète ses moules chez Bibiche
Nous sommes au cœur
de la fête nationale qui dure 48H00 au Pérou
avec discours fleuve du Président à la télévision
et champs de drapeaux rouge et blanc dans toute la ville.
On nous a expliqué que, pendant tout le mois de juillet,
les habitants doivent accrocher un drapeau à leur fenêtres
pour célébrer « Las Fiestas Patrias »
(Les Fêtes patriotiques).
Un défilé militaire est prévu demain
mardi en plein centre de Lima, la circulation risque d’être
compliquée.
Guy peaufine les surliures
sur tous les nœuds de chaise, c’est la version
maritime de « ceinture et bretelles »,
Raphaëla passe une bonne partie de la journée
dans le coffre avant de la planche pour installer les wishbones,
le sopalin, le PQ, la bouffe qui n’a pas pu être
rangée à l’arrière, dans la partie
salon, cuisine, chambre, boudoir, bureau.
Le pain à l’ail
de la veille au soir m’est un peu resté en travers
de l’estomac, je suis d’humeur chagrine et tout
m’énerve…
Mon rythme de travail n’est pas franchement optimisé,
ça va bien me prendre une heure et demi de nettoyer
la housse du mât en deux morceaux qui sera rangé
à l’arrière de la planche, intéressant,
non ?
Une ribambelle d’enfants
s’approche de la planche et ils veulent tout savoir,
et surtout tout voir.
L’un d’entre eux est intrigué, on lui explique
que lorsque la bulle est fermée la planche est parfaitement
étanche.
- « Oui, mais alors comment Raphaëla respire ? »
- « C’est une bonne question et je vous remercie
de me l’avoir posée ».
On lui montre l’entrée d’air à l’avant
de la planche avec le système de circulation jusqu’à
l’arrière.
Il repart rassuré.
Le soir nous partons dîner
dans un restaurant que connaît bien Reynald, notre ami
de l’Ambassade de France qui passe nous voir régulièrement
au club de Regatas.
Ils servent des steaks argentins absolument énormes,
une demie-portion est largement suffisante pour deux (si,
si vous avez bien lu !).
Une, puis deux bouteilles de vin chilien pour accompagner
le tout, Guy est en chemin vers le bonheur, il sera le premier
à finir son assiette.
Il suscite l’admiration de Nicolas (le chiffreur argentin,
« porteno » même, de cœur,
mais quand même Français de naissance, que voulez-vous
personne n’est parfait…) qui s’incline.
Reynald nous raconte son
passé Nazairien au contact des ouvriers des chantiers
et se remémore les slogans qui fusaient aux moments
de manifestation lorsqu’il avait une dizaine d’années.
Et puis, Bretagne oblige, la conversation bascule sur les
fruits de mer et Reynald nous explique que, tout le temps
qu’il était en France, il faisait spécialement
la route de St-Nazaire pour aller acheter ses moules à
la chapelle à Tréhiguier, parce que, quand-même,
y’a pas à dire, c’est bien là-bas
qu’elles sont les meilleures !
Guy en lâche sa cuillère,
presqu’un quart de tour de Terre pour entendre des louanges
sur la chapelle, ça valait bien le déplacement !
22H30 l’équipe commence à piquer du nez,
Raphaëla a les yeux qui papillotent, il est l’heure
d’aller dormir.
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