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Point du jour au dimanche
27 juillet 2003
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Guy succombe aux parfums
péruviens
Aujourd’hui c’est
dimanche alors on se dit qu’on va se lever pas trop
tôt. Pas de bol, à 6H30 l’équipe
des cuisines dans le bâtiment qui jouxte le nôtre
attaque la préparation des oignons sur fond musical
soutenu, je fais un bond dans mon lit. Puis me rendors péniblement
vers 7H00 pour à nouveau sauter au plafond à
8H00 au son de l’hymne
imperturbable…***
Bon, puisque c’est comme
ça on va se préparer un petit déjeuner
du dimanche : œufs, bacon, yaourts au muesli, bananes,
pamplemousse, café, fromages. Tout va mieux !
On se met au boulot vers 10H00, enfin pas Guy qui, lui, compte
les moustiques depuis 4H15.
Il a quand même laissé la planche quelques minutes
pour partager un café avec nous.
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Guy en train de faire une surliure
sur la planche.
Photo Odyssée du vent 2003 |
On commence les aller-retour
entre le local où sont entreposés tous les cartons
et la planche avec un petit chariot à roulettes assez
pénible à diriger.
Guy a décidé de s’envoyer toutes les surliures
qui manquent encore.
Il s’installe sur la planche, s’empare de l’aiguille
et attaque consciencieusement, la manipulation de cette aiguille
de presque 5 cm est délicate il faut être zen.
Raphaëla est installée
dans la planche et Gaby et moi trottons entre le local et
la planche. Sachet après sachet, patiemment Raphaëla
range, empile, ressort tout parce que, finalement, c’est
mieux dans l’autre sens.
Le ciel est toujours gris, notre garde est toujours là,
attentif et même prévenant : il écarte
la barrière qui entoure la planche chaque fois que
le chariot revient du local.
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Les couleurs des épices que
Raphaëla va emporter.
Photo Odyssée du vent 2003 |
Peu à peu la planche
s’anime, les couleurs s’installent à bord,
les équipées regorgent de cartes, lampes torches,
lunettes, biscuits pour le premier jour, un peu de PQ à
portée de main, on ne sait jamais…
Raphaëla est très concentré dans ces moments-là,
je sens qu’elle est déjà dans sa traversée,
je reste silencieuse au-dessus de la bulle et je passe les
fruits secs, les biscuits, l’huile d’olive, les
épices.
Il semblerait que les figues
semi-séchées aient eu quelques difficultés
à supporter le passage du canal de Panama.
Les sacs ont gonflé comme des petits ballons, je fais
un trou d’aiguille pour chasser l’air puis un
petit morceau de « Grey tape », le scotch
gris miraculeux qui accompagne tous les matelots.
Je vous rassure, nous avons d’abord goûté
une figue et, franchement, personne n’a rien voulu mettre
à la poubelle.
Vers 16H30 à la sortie
de table pour les retraités en vacances, un petit groupe
s’approche de la planche et une dame très chic
grimpe sur l’escabeau pour admirer l’intérieur.
Guy est juste à côté, affairé à
ses surliures, quand soudain les effluves l’atteignent,
il en est tout retourné et il pose son aiguille.
Ca y est, il est tombé sous le charme des parfums péruviens…
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Un enfant grimpe sur l'escabeau pour
regarder l'interieur de la planche.
Photo Odyssée du vent 2003 |
A 17H00 fin de journée,
n’oubliez pas c’est quand même dimanche,
alors ce soir on sort direction Barranco.
C’est Jimmy , l’homme à la coccinelle vert
pistache, qui sera notre guide.
On part à 5 dans sa voiture, on verra.
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La peinture de Lili (sœur de Raphaëla)
qui l'accompagne dans ses traversées.
Photo Odyssée du vent 2003
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*** NDLR : à
la demande de nombreux internautes, l'air et les
paroles de l'hymne seront désormais disponibles
sur le site.
Un lien situé en haut de la page "Point
du jour" vous permet d'y accéder jusqu'au
jour du départ de Raphaëla.
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