Point du jour au samedi
26 juillet 2003
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La coccinelle vert pistache
Après une nuit plutôt douce
(il n’y a
pas basket sous nos fenêtres le samedi à 6H30),
le programme est chargé.
Il faut aller convaincre
le gérant du club de Regatas que notre photographe
attitré au Pérou peut venir quand il le souhaite
dans les jours qui viennent pour immortaliser les instants
précieux du Pérou avant le départ.
Il
n’est pas encore arrivé. Qu’à cela
ne tienne, Gaby et moi sommes dans le bureau de sa secrétaire
qui est allée chercher spécialement pour nous
un CD pirate d’Edith Piaf.
Et me voilà en train
d’esquisser trois pas de danse sur « La Foule »,
elle rigole de cette délégation française
hors norme.
A l’arrivée du gérant
les affaires reprennent.
Qui va payer le cocktail de la conférence
de sèches ?…
OK,
on va trouver une solution, laquelle je n’en sais encore
trop rien… Nous faisons confiance aux Péruviens.
Raphaëla est en train de vider tout
le local pour la photo du matériel.
Guy, plié en
deux dans la planche qu’il ne quitte plus depuis qu’elle
est au club de Regatas, a les doigts empégués
de Sikaflex.
Gaby et moi avons pour mission de remplir le
frigo
qui se vide inéluctablement chaque jour. En route
pour le supermarché Métro (si, si) juste au
dessus dans Chorillos.
Et là, tu ne peux plus faire
tes courses tranquillement – « Bonjour,
vous êtes
de la délégation française, nous avons
vu Raphaëla dans le journal, où est la planche ? ».
Je
réponds avec les tranches de saucisson
dans une main et le beurre dans l’autre…
Pendant ce temps Guy a accepté de
sortir une demi-heure de la planche car il doit aller acheter
deux trois trucs à la
quincaillerie du coin. L’un des employés du
département nautique lui propose de l’accompagner
avec sa coccinelle vert pistache vieille de 40 ans.
Après
les vérifications d’usage et l’autorisation
de sortie du véhicule du club en bonne et due forme,
ils se retrouvent en route pour la « ferreteria »,
une quincaillerie comme on n’en fait plus en France,
avec du matériel jusqu’au plafond, vendu à l’unité,
Guy est dans son élément. Dans ces conditions
les leçons d’espagnol s’assimilent vite.
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Guy prend une lecon d'espagnol sous
la conduite de Gabriella.
Photo Odyssée du vent 2003
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L’après-midi on prépare
le terrain pour la photo, la planche parquée dans
ses barrières
de bois depuis quelques jours va prendre un peu de liberté.
Hop,
Guy est moi commençons à la déplacer
pour l’installer au milieu de la grande terrasse du
club.
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Le responsable
de la sécurité avait mandaté l’un
de ses adjoints pour constater et consigner le déplacement
temporaire de la planche pour la photo du jour.
Tout va bien
la procédure est validée, on peut continuer.
L’échafaudage
préparé spécialement
le matin pour notre photographe est en place, on commence
la disposition sous les yeux des curieux qui cherchent toujours
l’emplacement du moteur sur la planche.
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L'ange gardien de notre planche nuit
et jour.
Photo Odyssée du vent 2003
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Une photo officielle puis quelques prises
pour le responsable de la sécurité qui veut
garder un souvenir et on commence à ranger tout.
Mais
nous sommes rapidement interrompus par un groupe de retraités
venus prendre la brume au club de Regatas.
Et les questions
fusent, Raphaëla
et moi sommes au centre du groupe.
Rires et incrédulité mélangées.
Quand soudain l’un d’entre eux me prend à part
et me demande en mariage et me dit qu’il gagne 500 dollars
par mois, ça mérite réflexion,
mais je crois qu’il n’attendra par 7 ans.
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Raphaëla sur sa planche pendant
la photo du materiel.
Photo Odyssée du vent 2003
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Et c’est ainsi qu’à la
nuit tombante la boussole, le projecteur, le PQ, les voiles
et les cartons
de bouffe sont encore dehors.
On parviendra quand-même à faire
un peu de rangement de matériel non périssable
dans la planche avant le dîner.
Dans notre « Dormitorio » nous
sommes en train de nous embourgeoiser.
La télé est
déplacée
juste à côté de nos ordinateurs, Raphaëla
et Guy sons suspendus au résultat du contre la montre
du jour pendant que je donne à Gaby une leçon
de découpage de poulet cru (ça c’est
le plus dur) avec le poignard de la traversée.
Le temps que le dîner soit cuit Guy
nous a entièrement
commenté « Le Grand Bleu » version espagnole.
Avec le pisco tout est possible.
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La planche vue
de la terrasse de nos appartements.
Photo Odyssée du vent 2003 |
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