Point du jour au mardi
22 juillet 2003
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Les faubourgs de Lima
Un peu avant 7H30 après
trois-quarts d’heure de taxi qui nous amène au-delà
de Lima, au-delà de l’aéroport dans la
zone des entreprises de transport de containers, pas très
fléchée pour les touristes, Gaby et moi arrivons
au Neptunia, qui n’est pas une boîte de nuit mais
une boîte de boîtes (c’est ainsi, chers
amis, qu’on appelle les containers dans les milieux
autorisés).
Les avions décollent sur nos têtes, les camions
porte-containers (il n’y a que ça) ronflent dans
la rue et un service de surveillance musclée (fusils
d’au moins 1 m de long) nous accueille. Il sont
un peu étonnés de notre visite, ils croient
que je suis la représentante de l’Ambassade de
France, je ne les contredis pas, si ça peut nous permettre
au moins de voir la boîte !
Après une petite demi-heure
d’attente en compagnie du gardien qui nous parle de
son passé de séminariste au Canada, arrive la
personne habilitée à faire fonctionner l’ordinateur
qui va enregistrer la demande de sortie par l’entreprise
qui doit charger notre container.
J’ai presque envie de l’embrasser mais elle sort
sa carte de pointage et disparaît dans la brume qui
nous entoure.
Nous apprenons que nous devons
aller à l’autre entrée, et, c’est
peut-être l’effet « Ambassade »,
une voiture nous attend pour nous y conduire sous les yeux
un peu éberlués de notre fidèle chauffeur
de taxi qui doit croire qu’on l’abandonne.
Et puis, juste après
les formalités d’entrée (passeports, badge,
inscription sur une liste) c’est le grand frisson, je
sens le container, il n’est pas loin… Enfin je
le vois, on en pleurerait presque, c’est bien lui, sagement
posé avec ses 40 pieds et le logo CMA-CGM qui
éclaire nos sourires.
Maintenant tout est possible, nous savons que nous repartirons
avec lui nous ne le quitterons plus, c’est promis !
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Chargement du container à l'entreprise
Neptunia .
Photo Odyssée du vent 2003 |
Un peu de manutention pour
le chargement sur le camion et on fonce au club Regatas.
Guy et Raphaëla sont assis
à l’entrée, ils attendent… encore
15 mn et le camion avec le container fait son apparition sur
la route qui surplombe la mer. Misère, il ne prend
pas la bonne direction et je pique un sprint devant les pêcheurs
du coin qui rigolent pour l’orienter.
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L'entrée du club de Regatas
à l'arrivée du camion porte-containers.
Photo Odyssée du vent 2003 |
Il est 11H30 et le camion est
devant la porte du Club, les manips de sortie de la planche
vont commencer.
Tout d’abord le ballet des cartons que j’ai vus
pour la dernière fois dans le couloir du bureau de
Raphaëla à Pénestin.
Au moins 10 personnes sont là pour nous aider
et c’est bouclé en 20 mn.
Puis vient la partition de
Guy qui dure 1H30, les bras en l’air, les yeux dans
les yeux avec le grutier, Gaby juste à côté
pour la fluidité de la conversation.
Faut pas se rater, il y a bien 30 ou 40 spectateurs amusés,
admiratifs, inquiets, certains avec des tas d’idées
sur la façon de procéder, peine perdue, c’est
mal connaître Guy.
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Grutage de la planche qui repose sur
l'escabeau du club de Regatas.
Photo Odyssée du vent 2003 |
Ca y est la planche a trouvé
son « berceau » à roulettes,
l’équipe nautique du Club de Regatas empoigne
le chariot et nous voilà partis pour le destination
finale, celle qu’on a attendue pendant 6 longs
jours, la terrasse du club, avec vue sur la mer s’il
vous plaît !
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Dépose de la planche sur son
chariot à roulettes.
Photo Odyssée du vent 2003 |
Tout ça nous paraît
tellement incroyable qu’on ne réagit plus, pas
de pas de danse au son de l’hymne du club.
Gaby et moi sommes épuisées.
Nous partons faire une sieste, elle durera deux heures…
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