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Point du jour au lundi 21 juillet 2003

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J’attendrai…

Lundi matin nouvelle semaine, nouveaux espoirs, aujourd’hui c’est le jour de la planche, tout est prêt au club pour son arrivée : le petit chariot à roulettes (cf photos) pour la sortie du container, le petit escabeau bleu (il faut que ce soit assorti bien sûr) pour servir de béquille à la planche au moment où on la tire du container, le marteau, le pied de biche pour déclouer la planche du fond du container, les diables pour transporter tous les cartons de bouffe directement dans la bibliothèque (il n’y a qu’un pas de la nourriture à celle de l’esprit).

Chantier du club Regatas

Préparation du chariot de transport de la planche dans le club de Regatas.
Photo Odyssée du vent 2003

8H00 : Hymne du club (vous vous souvenez).

8H10 : Café, bananes, tartines, café, oranges, yaourt, café, céréales.

9H00 : Raphaëla a rendez-vous avec le correspondant local de l’AFP ce qui déclenche une effervescence à la surveillance du club pour savoir qui va l’accueillir, où va se passer l’interview, combien de temps tout ça va durer.
L’agent de la surveillance des entrées sorties prend des notes fébriles sur son carnet, il n’en perd pas une miette.
Même heure : Guy, Gabriella et moi avons rendez-vous avec le gérant du club pour vérifier que tout ce qui a été discuté à satiété la veille va être fait ce matin : soudure à l’arc sur le chariot à roulettes pour le solidifier, trouver la clé du local de stockage du matériel, préparer le marteau, le pied de biche. Le gérant passe quelques coups de fil, donne deux trois ordres impérieux à ses « administrés » et hop c’est parti !

Chantier du club Regatas

Soudure sur le chariot de transport.
Photo Odyssée du vent 2003

9H30 : Visite du local pour vérifier que les mâts de 4,60 m en un seul morceau vont bien rentrer, OK ça roule.

9H45 : Gaby et moi nous nous précipitons vers le café où a lieu l’interview de Raphaëla, tout va bien, elle n’est pas en perdition avec l’espagnol, les leçons qu’elle a studieusement suivies pendant 6 mois produisent leurs effets.

10H15 : Natation pour Raphaëla (piscine olympique) : 300 m d’échauffement, 800 m à fond la caisse sans s’arrêter, 100 m de relaxation. Allez-y essayez !

Gabriella a déjà eu 3 fois au téléphone l’agence de transitair pour vérifier l’avancement de la procédure de dédouanement. Il manque encore une coup de tampon et la relecture complète du dossier par le responsable du service de douanes. Pas de panique il rappelle à midi.

11H30 : Gaby prend son téléphone et relance le transitair. Le responsable des douanes est en rendez-vous puis il va déjeuner. On verra cet après-midi. La délégation commence à blémir et le directeur du transitair suggère que l’Ambassade de France essaie de donner un nouveau coup de pouce (pas encore de pied) pour tâcher de faire avancer le « schmilblic ». Pas de chance c’est le rendez-vous hebdomadaire de toute l’équipe qui nous aide avec l’Ambassadeur, ça ne se rate pas. Au moins jusqu’à 12H30/13H00.

OK on y va on saute dans notre taxi attitré avec Gabriella et Raphaëla pour faire un nouveau siège à l’Ambassade.
Un secret dans ce genre d’affaires : toujours essayer de se trouver sur les lieux de l’action, être présents voire envahissant pour ne jamais se faire oublier, démontrer la force de notre motivation sans faille.
Miracle ! sur place nous croisons le premier conseiller qui observe nos mines légèrement confites.
OK ne bougez pas je vois l’Ambassadeur cet après-midi on verra ce qu’on peut faire.
Deux minutes plus tard l’Ambassadeur en personne arrive dans le halle qui n’a plus de secret pour nous. En voyant nos nez dans nos souliers il réagit, « Je tâche d’intervenir cet après-midi ». Maintenant ce serait mieux, avant que le responsable des douanes parte déjeuner, mais bon va pour cet après-midi.

14H30 : Le responsable du Transitair rappelle Gabriella pour annoncer que tant que la « revista » (la relecture) du dossier ne sera pas faite le container ne sortira pas de l’espace des douanes. Calme, souplesse, zen, décontraction, un café, une cigarette…

16H00 : Gabriella retourne au club pour continuer de préparer l’arrivée de la planche, maintenir tout le monde en alerte. Raphaëla et moi restons à l’Ambassade car on attend l’autorisation de sortie de la douane.
Parce qu’après, tout est simple : le container sort enfin de l’espace sous la responsabilité des douanes, et la logistique de transport jusqu’au club qui attend peut se mettre en route.

17H00 : La planche est sortie de la douane, nous rentrons fissa au club pour accueillir le camion qui transporte le container.

Et là brusquement, tout s’arrête ! L’entreprise chargée du transport du container jusqu’au club fait des difficultés car le papier d’autorisation de sortie de la douane est arrivé après 17H00 et là la procédure prévoit de remettre au lendemain l’acheminement. Tout le monde est vert !
Gabriella essaie toutes les ruses et les cajoleries au téléphone pour convaincre l’entreprise de transport de traiter le dossier tout de suite. Conversations, discussions, Gaby ne faiblit pas elle VEUT avancer.
Guy et Raphaëla qui sentent la pétole approcher décident de remonter dans nos appartements pour travailler sur les procédures de sécurité de la planche.

18H30 : Gabriella , le téléphone collé à l’oreille achève la transaction avec les douanes (étape importante bien que non suffisante) et entame une discussion serrée avec la responsable de la facturation de l’entreprise qui affrète le camion pour le transport du container. L’atmosphère s’est nettement rafraîchie, le ton est sec et sans appel : l’ordinateur destiné à la saisie des factures est éteint et il n’est pas question de le rallumer avant demain.

Nous sommes confortablement installé à la table du café au bas de note habitation avec le gérant du club de Regatas qui nous a aimablement prêté son téléphone pour passer des appels à des numéros qui sont sur un réseau différent de celui accessible par nos portables (comme si tout ça n’était déjà pas assez compliqué).

Conclusion : demain matin à 6H45 Gaby et moi sautons dans un taxi pour traverser Lima et nous installer dans l’entreprise de transport (toujours sur le lieu de l’action). Ils nous ont promis qu’à 8H00 le container pourrait prendre la route.
Nous saluons Gabriella pour l’aide inestimable qu’elle nous apporte, sans elle nous serions déjà rentrés en France.

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