Point du jour au dimanche 20 juillet 2003

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La balle de Jokari flotte dans la piscine

Aujourd’hui c’est la veille théorique de l’arrivée de la planche au club de Regatas.
Je crois que si tu attends une naissance ça doit faire, à peu près le même effet.
Prenons l’air dégagé on discute de n’importe quoi : la hauteur des vagues devant le club… tiens tu as vu maintenant il y a un train de 4 grosses vagues qui arrivent, au moins 1 m de haut… super le départ des Optimist. Ah c’est sûr ! c’est pas la première fois qu’ils nous font ce genre de départ ! Maîtrise totale du swell et je peux vous dire qu’il n’est pas petit !…
Absolument tout pourvu qu’on n’évoque l’heure théorique de l’arrivée de la planche.

La tension associée à la sérénité de la journée qui se présente monte de minute en minute. Mais ça n’a l’air de rien, un peu de rameur pour Raphaëla, on y croit !
Le reste de la délégation finit son café, pense à la lessive qui est en train de s’accumuler.
Ben oui on n’a quand-même pas prévu d’emporter, comme notre directeur technique (Guy pour ceux qui n’auraient pas lu le point du jour précédent), 20 chemises, 20 tee-shirts, 20 paires de chaussettes (pas de panique les filles si vous les voyez toujours de la même couleur il y en a bien 20 paires) !

8H00 : Comme tous les matins l’hymne du club de Regatas avec tocsin militaire ça met en forme.

8H30 (c’est dimanche et puis malgré tout le décalage horaire s’estompe peu à peu) Guy hurle dans le couloir « Agua caliente » (eau chaude pour les Nuls en Espagnol) histoire de faire sauter Gaby du lit (elle est plutôt lève tard).

9H15 : Hélène va gaillardement rejoindre la piscine olympique (attention ici on est chez les sportifs) pour essayer d’améliorer la performance de l’avant-veille (soit tout juste les longueurs d’entraînement pour Raphaëla).

Guy et Gaby sont allés faire le marché aux poissons ce matin pour le repas de midi. Pas d’inquiétude on pense à nourrir Raphaëla vous pouvez rassurer Hélène Chevreuil !

12H00 : L’hymne du club au cas où on aurait oublié une mesure. Raphaëla craint de chantonner ça sur sa planche pendant la traversée !

L’après-midi se passe sur la plage du club avec parasols, fauteuils à disposition, nettoyeurs de plage toutes les 5 mn, le Club Med peut s’accrocher.
Un peu de vent, deux trois nuages qui passent et la sieste.
C’est quand-même difficile de ne pas y succomber quand on n’a rien d’autre à faire !

Raphaëla relit les procédures de sécurité de Guy sur la planche, je les lui ferai réciter quand elle aura tout appris par cœur !

Détail sur le décalage horaire et les milles. Photo Odyssée du vent 2003

15H30 : Guy et Gaby partent faire une partie de « Fronton » , mélange de pelote basque, de jokari et de paddle (cf la reconversion de Victor Pecci après avoir tourné dans le circuit Tennis il y a 20 ans).
Il y a bien le mur sur lequel il faut envoyer la balle, mais ne croyez pas que ce soit si simple ! Merde Gaby a lancé la balle direct dans la piscine olympique mais grâce à l’effet de capillarité (qu’est-ce que vous croyez on a des lettres dans la délégation française) la balle se retrouve au bord de la piscine, c’est plus facile pour la récupérer.

16H30 : Raphaëla stresse sur les procédures de sécurité, allez hop, réunion au sommet dans la cuisine le seul endroit où nous avons une table de travail digne de ce nom.
Qu’est-ce qu’on fait dès que la planche arrive ?
Il faut coller les logos qui sont encore dans les cartons, Raphaëla et Guy prennent rendez-vous tous les matins pour lire et éplucher le document plastifié qui sauvera Raphaëla de toutes les possibles déconvenues pendant la traversée, Gaby et moi sommes les manutentionnaires de service, 100 cartons à décharger ça va nous faire les bras.
Et puis la conférence de presse le 31 juillet il faut y penser : un parasol pour madame, pas de whisky pour monsieur, face à la mer ou plutôt au pied de la direction (stalinienne) du club à côté de la piscine, c’est du souci tout ça !

Définition du planning de la semaine prochaine. Photo Odyssée du vent 2003

18H30 : fin de réunion : Raphaëla décide de discuter avec le bar d’en bas pour qu’on ait la livraison du pisco apéritif dans la cuisine c’est plus simple.
Je coupe les oignons avec le poignard de la traversée parce que le couteau qui coupe ici il est en 2 morceaux, c’est dangereux !

20H00 : On mange et vous aurez remarqué que c’est trois heures plus tôt qu’hier (finalement je ne sais pas si le décalage est totalement assimilé).
Nouilles (bien sûr et pour tout le monde) avec sauce au « Mariscos » (mélange de moules, calamars revenus dans l’oignon avec huile d’olive bien sûr (mais espagnole, personne n’est parfait).

21H00 : Vatel à la Télé en espagnol sous-titré en anglais (ou l’inverse je ne me souviens plus). Depardieu qui parle en espagnol c’est à hurler de rire !

Fin de journée, demain elle sera longue !