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Point du jour au mardi
30 septembre 2003 (Paris)
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Le déjeuner sur
l'eau
Position à 6H30 (Paris) : 9°
59 S / 123° 31 W
Tenez-vous bien, « la journée
a été plutôt bien ».
Bien sûr le petit bémol suit tout de suite, « seulement
le matin et en fin de journée. J’ai fait 8 H
de navigation mais je crois que je ne recommencerai pas, c’est
trop, et j’ai de nouveau mal à la tête ».
Malgré la casquette, malgré les litres d’eau
avalés…
Intérieurement je suis contente qu’elle ait réussi
à se décoller du 122è méridien.
Depuis 3 jours je n’arrête de vérifier
que, ben non…, je ne me suis pas trompée en transcrivant
le point…
Il a fallu trouver des chaises en plus au
PC hier pour faire asseoir tout le monde, la semaine commence
fort !
Echanges de points de vue (au sens géographique du
terme) entre M. Franco Malerba, spationaute italien qui
raconte le « lever » du soleil derrière
le disque noir de la terre et Raphaëla qui le voit plutôt
surgir des gros nuages.
- « Comment se comporte l’airbag ? »
- « Ecoutez je ne m’en suis pas encore servie
et je n’en suis pas mécontente ! ».
Le débat s’élargit aux énergies
renouvelables et M. Malerba évoque le black out
qui a subitement plongé la moitié de l’Italie
dans le noir. Dans la planche pas de soucis c’est plutôt
Versailles…
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M. Franco Malerba, spationaute italien.
Crédit photos : Odyssée
du vent 2003
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Isabelle Blanc, championne olympique de
snowboard, renchérit sur le sujet :
- « On a besoin de gens comme toi, Raphaëla,
qui font avancer la réflexion par cette traversée
au rythme des vents. Tes messages sont purs et vrais ».
- « Ben j’espère que quelques personnes
seront touchées, les enfants surtout. »
- « Continue Raphaëla il faut faire confiance
à la vie ».
Raphaëla ne peut pas le voir mais Isabelle Blanc parle
avec ses yeux, on la sent fortement impliquée par cette
démarche.
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Isabelle Blanc, championne olympique
de snowboard.
Crédit photos : Odyssée du vent 2003
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Catherine Tournier-Roy et Sylvie Pinout
de TF1 sont de passage aussi, « On prépare
les bouteilles pour ton arrivée, nous sommes très
impressionnées de ce que tu es en train d’accomplir.
Nous t’attendons de pied ferme ! ».
Sylvie Pinout qui avait organisé la conférence
de presse du 4 juillet dernier se sent dans un autre
monde, « Tu sais Raphaëla c’est
surréaliste ce contraste entre le PC où je suis
maintenant alors que je suis en train de gérer les
inscriptions pour le prochain « Star Ac’ ».
Et puis nous avons instauré le rituel du matin, je
vais sur le site et je diffuse à tout le monde les
communiqués de presse ».
Fredéric Léonard directeur d’Hickory
vient de faire son apparition « Raphaëla toi
c’est le 122 qui te retient et moi je suis resté
bloqué dans le 68 au milieu des embouteillages ! ».
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Catherine Tournier-Roy et Sylvie Pinout,
Relations Publiques, TF1.
Crédit photos : Odyssée du vent 2003
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Anne Henri, le grand frère de Raphaëla
et le président de notre association est en pleine
préparation du matériel de pêche pour
le catamaran.
« J’ai vu Guy ce matin et on a fait le
point ensemble. Je crois que nos retrouvailles au large des
Tuamotou me rappelleront ce qui s’était passé
au large de la Guyane pour le ravitaillement sur l’Atlantique ».
Raphaëla se fait une joie de savoir qu’il sera
là…
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Anne-Henri, frère de Raphaëla,
président de l'association Odyssée du
Vent.
Crédit photos : Odyssée du vent 2003
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Pendant sa navigation hier Raphaëla
s’est invitée à un festin de calamars.
« J’ai dérangé toute une
bande d’oiseaux noirs avec un ventre blanc (sa 14è espèce
recensée). Ils étaient posés sur l’eau
en train de festoyer et j’ai failli rentrer dans le
plat principal ! ».
A l’endroit où ils étaient rassemblés
une carcasse de calamar flottait.
« La partie supérieure avait disparu
sans doute sectionnée par un cachalot (les cachalots
adorent les calamars) et il ne restait que la partie distale
(le bas). Le tout faisait 1 à 2 m de long et c’était
encore rosâtre ».
Il y avait peut-être d’autres charognards, sous
l’eau cette fois, mais Raphaëla n’a rien
vu.
« Bon il va falloir que j’aille
surveiller ma dérive, là. Je me fais des petits
dessins sur mon cahier parce que je m’y perds des fois
entre le bâbord, tribord, le cap… ».
Je suis rassurée il n’y a pas que moi…
- « Et la bouffe, elle tient le coup à
30° C ? »
- « Bof, les figues commencent à fermenter
mais je les mange, ça va ».
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