Point du jour au samedi
2août 2003
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Monsieur Caravedo et Paracas
Nous
avons reçu hier vendredi
la visite de Monsieur Caravedo qui, en 1965, a traversé le
Pacifique entre Lima et Tahiti sur une embarcation du type
radeau du Kon
Tiki. Gabriella a réussi à obtenir qu’il
puisse franchir l’entrée du club. Je l’avais
vu moi-même la veille, il avait fait le déplacement
spécialement pour venir saluer Raphaëla. C’était
exactement 5 mn avant que la conférence de presse
commence et je n’ai pas pu discuter avec les gardiens
pour le laisser entrer. Mais il connaît bien son pays
- il nous a même dit que sans ordre ni discipline rien
ne va – et il est tenace, il a fini par entrer. Il avait apporté ses photos de l’époque
prise sur son embarcation et ses paroles qui évoquaient
tous ces souvenirs n’étaient qu’un long
sourire. Le film repassait devant ses yeux ça se voyait.
Il était évidemment admiratif de toutes les
merveilles de technologie embarquées sur la planche
et nous expliquait qu’à l’époque
il naviguait avec sa montre et un sextant.
Et c’est avec le cœur et la
volonté que
lui et ses deux « companeros » sont arrivés
au bout. Il avaient emporté juste ce qu’il fallait
d’eau et il nous racontait en riant qu’il fallait
bien surveiller la route pour qu’elle soit la plus
courte possible, vous comprenez à cause de l’eau…
Il était heureux ; intarissable.
Ce fut aussi l’un
des rares visiteurs qui s’intéresse aux caractéristiques
techniques de la planche, sa largeur, sa longueur de flottaison.
Il a promis de revenir nous voir
avant le grand départ.
Aujourd’hui nous sommes partis en
bus privé de
20 places loué par les soins de l’équipe
TF1 pour faire 300 km au sud de Lima jusqu’à Paracas,
une péninsule « ecologique » avec
otaries, flamands, sternes et … un terminal pétrolier !
La grande descente dure 3 H sur la
panaméricaine,
nous avons quelques sueurs froides en regardant les bus et
les 38 tonnes nous doubler sans visibilité. Mais
il y a la place pour trois camions de front : on a vérifié !
Le désert sableux sans un arbre, sans un brin d’herbe
se déroule devant nous. On voit des bouteilles en
plastique parsemées tout le long du trajet. L’équipe
de TF1 est en train de s’interroger sur l’intérêt
de faire tant de kilomètres alors que le paysage ne
change pas. Mais c’est le responsable windsurf du club
de Regatas qui nous a proposé cette sortie car la
péninsule de Paracas c’est aussi un bon spot
de planche. Ses enfants planchistes nous accompagnent.
Sur place c’est toujours le désert
et, surprise ! On se croirait en Bretagne avec la bonne
odeur des algues vertes en décomposition sur le bord
de la plage. On commence par prendre un café agrémenté de
quelques sandwiches le temps que Guy étudie la carte
marine du coin et découvre un petit port à quelques
kilomètres qui devrait convenir pour l’émission
que doit tourner Raphaëla. Il doit y avoir 4 nœuds
de vent, on verra plus tard pour la planche.
Nous débarquons au petit port de
Lagunillas au sud de la péninsule au meilleur moment
de la journée : pas un seul car de touriste et
c’est
précisément
l’arrivée des bateaux de retour de la pêche.
Les quais débordent de bonites de bien 10 kg
pièce,
c’est l’excitation générale. Et
quand on lève les yeux c’est l’infinité des
dunes au sable jaune, rose, violet. Etonnant ce point de
vie au milieu de nulle part… Plus fort que Bagdad Café !
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Arrivée au port des bateaux après
la pêche à la bonite.
Photo Odyssée du vent 2003
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Un petit vent
thermique est en train de se lever et Raphaëla
commence à s’agiter. C’est incroyable,
elle va faire de la planche pendant 3 mois et, à cet
instant elle n’attend qu’une chose, aller tirer
quelques bords dans la petite baie à côté du
port. Guy surveille ses évolutions avec la méga
caméra TF1 de 15 kg sur l’épaule,
je crois qu’il va se lancer dans le métier de
reporter des plages.
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Guy visionne la
navigation de Raphaëla.
Photo Odyssée du vent 2003
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Il est environ 13H00 et quelques touristes
débarquent,
des Brestois bien sûr ! Ils viennent saluer Raphaëla,
les admirateurs nous pistent…
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La cote de la petite
baie ou Raphaëla a fait quelques bords de windsurf.
Photo Odyssée du vent 2003
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On se fait un
bon déjeuner sur place vers 3H00 de
l’après-midi après tous ce sport, surtout
pour Raphaëla et hop, retour vers la capitale en bus.
Gaby est suspendue au téléphone pour organiser
avec les TV locales l’envoi des images du départ
vers la France, le reste de la compagnie s’assoupit
mollement dans les soubresauts du bus.
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Premiers bords de windsurf
au Pérou à Lagunillas (péninsule de Paracas).
Photo Odyssée du vent 2003 |
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