30 mai 2012

Lancement de RespectOcean.com !

A quelques jours de la journée mondiale des Océans, célébrée le vendredi 8 juin prochain, la navigatrice aventurière véliplanchiste vétérinaire se lance dans un nouveau projet, un nouveau défi. Elle se prépare pour pouvoir participer à la prochaine édition de la transat 6.50 en 2013. Ce challenge baptisé « RespectOcean.com » s'appuie sur la promotion du Développement Durable et plus particulièrement sur la protection préservation de la mer et du littoral.

 

 

 

Raphaëla, c'est un moment important qui se joue aujourd'hui ?

Oui, tout à fait. Depuis la fin de l'année dernière, je suis lancée à fond dans le projet de participer à la Minitransat 2013, et dans 2 jours, c'est le départ pour moi de ma première course « officielle » en solitaire, (le trophée Marie Agnès Peron) avec mon bateau RespectOcean.com. J'ai pris le départ le mois dernier de la Select à Pornichet, mais mon bateau n'était pas encore marqué et puis je n'étais vraiment pas encore assez prête, pour des conditions très musclées !

C'est compliqué pour toi de faire du Mini ?

Oui, je suis une débutante en tant que marin sur un bateau, d'autant plus en solitaire car il faut savoir tout gérer, barrer, régler les voiles, faire la route, et en plus faire la tactique en course. Le pilotage d'un 6,50, est très vite périlleux quand il y a de l'air car ce sont des bateaux vraiment très vifs ! C'est physique, tendu parce que l'on est seul, mais en même temps, je retrouve des sensations de planchiste. Le bateau réagit tout de suite. Et je ressens de nouveau ce lien très fort avec l'élément marin. J'ai tout à apprendre, mais c'est aussi ce qui me motive !

La classe Mini est vraiment une grande famille très solidaire où les gens sont prêts à s'entraider. Je profite ainsi des conseils, de la pédagogie et de la patience de certains « Ministes » plus expérimentés que moi, bien que beaucoup plus jeunes que moi parfois, comme Adam, Amaury, Erwan, Marie… Et puis j'ai deux grandes navigatrices, « ex-ministes » pour me conseiller : Cécile Poujol et Isabelle Joschke. Tout cela, je suis vraiment très heureuse de le découvrir.

Et derrière cela, pourquoi cette envie de faire de la Mini ?

La réponse est simple. Je crois que la mer au large me manquait. J'ai vraiment tourné la page de mes traversées en planche à voile. Je laisse la place aux autres. La minitransat m'a toujours paru une course à part, unique par les valeurs qu'elle porte. J'ai rencontré plein de « ministes »,.. le 6,50, c'est un bateau pas trop loin des dimensions de ma planche océanique…

Bref, je sais que ce sera dur, qu'il n'est pas sûr que je sois qualifiée pour la Minitransat car le niveau est très élevé, mais déjà, ces premiers mois d'apprentissage ont été passionnants !

Raphaëla, ton bateau s'appelle RespectOcean.com et porte les couleurs de ce site. Ton équipe et toi ouvrez le site www.respectocean.com aujourd'hui. Tu peux nous en dire un peu plus ?

Oh oui, c'est simple ! Tout en ayant envie de me relancer dans un projet sportif et marin, je ne voulais pas dissocier ce projet de tout l'engagement professionnel de ces dernières années, en matière de préservation de la mer et du littoral, et d'un développement durable. Depuis mes traversées, nous avions créé le nom de domaine www.respectocean.com, un beau nom ! Alors je me suis dit que c'était le moment de relancer ce site, pour une grande aventure qui, j'espère, nous entraînera bien au-delà de mon projet de Minitransat.

Tu veux faire quoi de ce site www.RespectOcean.com?

Son nom résume bien la démarche Respectocean.com : mieux connaître pour mieux respecter et donc favoriser tout ce qui va être une meilleure connaissance de la mer, une meilleure éducation… et puis respecter pour mieux préserver et garder ce respect en tête pour tous les usages et activités maritimes. C'est un message universel, déjà véhiculé par beaucoup d'autres, et tant mieux si nous sommes ainsi nombreux à le faire passer !

Mais en quoi ce site sera-t-il original alors?

Déjà, un premier point qu'il faut souligner : c'est l'idée de véhiculer les actions concrètes que des PME/PMI et divers professionnels ayant des activités en lien avec la mer ont pu mettre en oeuvre pour témoigner qu'il est possible de se mobiliser pour une entreprise, même en temps de crise… Le lien avec mon bagage professionnel de scientifique, docteur vétérinaire impliquée dans les thématiques de santé des écosystèmes aquatiques est évident. Par exemple, je connais professionnellement depuis très longtemps Meralliance, basée à Quimper, la première entreprise qui a accepté de nous suivre sur ce projet RespectOcean.com, je sais leur cheminement en matière de développement durable, pourtant sur des secteurs sensibles comme la pêche et l'aquaculture, et j'avais envie de le faire savoir.

Autre originalité du site, c'est de vouloir fédérer les entreprises qui ont accepté de nous suivre, dans tous les secteurs liés à la mer, autour d'une charte d'engagement transectorielle, un engagement et une vision communes. La mer le justifie bien ! J'ai écrit un premier projet de charte, revu et validé par quelques experts renommés, et qui est en ligne. Mon souhait est que les partenaires de Respectocean.com soient très nombreux, s'approprient cette charte, la fasse évoluer, et deviennent ainsi une vraie communauté.

Et enfin, dernière vocation du site, et ce n'est pas la moindre. Je voudrais que RespectOcean.com soit un moyen de réunir et de créer du réseau entre des mondes qui parfois ont du mal à se côtoyer : le milieu de la recherche, le secteur associatif, et le monde professionnel dans toute sa diversité.

Que le site contribue aussi à montrer que tous ces intervenants sont déjà impliqués par des actions concrètes au chevet de la mer. Dans le site, au-delà de ma présence, je voudrais aussi pouvoir témoigner de l'engagement fort de certaines personnalités vis-à-vis de la « grande cause des océans ». Et je suis ainsi très fière de pouvoir démarrer le site avec la présence de Catherine Chabaud, Gilles Boeuf et Pierre Mollo.

Mon projet Mini vient alors donner de la visibilité au site www.respectocean.com. C'est une grande responsabilité ! Mais tout ce projet devient alors une formidable aventure. Sur le site, j'ai conclu l'édito avec ces mots :

« Que ce site contribue, participe à cette prise de conscience, qu'il se joigne
aux autres qui partagent la même conviction et passion, et qu'il leur permettre d'être mieux connus.
Qu'il souligne toutes les bonnes initiatives, et qu'il les accompagne…
On peut démarrer petit, en être conscient, se mettre à l'écoute, être concret, volontaire et finalement aller très loin… A l'image d'une traversée océanique
par une petite embarcation comme une planche à voile océanique, ou un bateau Mini de 6,50 m, tout est possible… »

 

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