POINT DU JOUR n°38
Mardi 25 avril 2006 (Paris 18H40)
Le salé plutôt que le sucré
Raphaëla continue de faire de véritables bonds en avant sur la carte de l’océan Indien punaisée au-dessus du canapé du salon. Souvent, je recommence le pointage de ses coordonnées, je trouve que l’espace entre deux points est vraiment très grand, mais non, c’est ça…
La journée a commencé sous un grand soleil avec bien quelques nuages au loin, mais rien d’inquiétant. On avait annoncé une journée difficile à Raphaëla puis finalement « j’ai pû naviguer sous un grand soleil, avec ma voile de 5,7 m2. Il y avait 25 nœuds de vent établi, donc quelquefois c’était un peu limite ». Elle a encore fait 6 heures de navigation aujourd’hui malgré un estomac encore un peu chancelant. « J’ai eu des crampes la nuit précédente alors je me suis fait un massage du ventre avec du basilic ».
En ce moment ce sont les plats salés qui passent bien. « Les fruits secs je ne peux pas et les biscuits c’est pas terrible ». Mais elle essaie d’être vigilante, elle n’a pas un seul kilo à perdre !
Aujourd’hui nous avons reçu la visite de Jacques Thévenet de Röhlig (notre partenaire Transport) qui demande à Rpahaëla si elle a croisé beaucoup de bateaux. « Oh, à peu près une fois tous les 2 jours ». Je hausse intérieurement le sourcil : bizarre, je ne me souvenais pas qu’elle en ait autant parlé auparavant. « Ce sont des bateaux de transport maritime qui font plutôt des routes en diagonale. Les quelques contacts que j’ai établis avec eux restent très professionnels, ils ne me posent jamais de questions ».
Christian Chesnot nous a fait également l’honneur d’une
visite à la vacation. « Je suis un
ancien planchiste et j’aime les histoires de mer ».
Il échange avec Raphaëla sur « le défi psychologique
et physique que représente une telle traversée ».
« Une chose importante - épond Raphaëla -
c’est le 6è sens qui se met tout de suite en action au moindre
bruit suspect, la nuit par exemple ». Et pour illustrer,
on a en direct le passage d’une bonne vague sous la planche. On s’y
croirait presque.
Si la météo se présente demain comme prévu, Raphaëla va sortir son « arme secrète », sa voile de 5,2 m2. C’est une surface qu’elle n’avait jamais embarquée au cours de ses précédentes traversées.
Rédaction Hélène André