POINT DU JOUR n° 25
Jeudi 6 avril 2006 (Exmouth : 21H55 Paris 15H55)
La ferme marine et la côte Ouest
Commençons par un point sur le cyclone qui nous scotche à Exmouth.
Tout d’abord est-ce que quelqu’un a deviné son prénom ?
C’est Hubert.
Le gagnant n’a qu’à se manifester, il aura gagné
un tube de « Vegemite » ! Donc, sa course semble
s’être incurvée plus au Sud qu’à l’Ouest,
et il est de catégorie 2. Nous saurons mieux demain, à
midi, si un départ est envisageable avant dimanche…
Ce matin, nous nous préparons pour un rendez-vous d’importance :
le vétérinaire d’Exmouth nous emmène visiter la
ferme marine. Et devinez ce qu’on y élève : de la
dorade coryphène (mahi-mahi) ! J’en connais qui seront très
intéressés.
Après avoir vérifié que le tournage d’images ne
pose pas de problème sur place, le cortège des « Frenchies »
s’organise derrière la voiture de Rick (le vétérinaire).
Il nous conduit juste après la marina dans une enceinte où Polly,
la responsable de l’exploitation nous accueille avec son équipe.
Ils sont ravis de parler de leur activité, surtout à quelqu’un
qui comprend bien le sujet (Raphaëla, donc).
![](/2005/ptdujour/photos/pdj25_3.jpg)
Nous entrons dans un grand hangar où l’on découvre 3 mahi-mahi
en train de batifoler dans un bassin, de sacrés morceaux d'au moins
4 ou 5 kg chacun, peut-être plus pour le plus gros. Ils sont aussi
beaux que ceux que j’avais vus en pleine mer dans les Tuamotu.
Polly engage une conversation très sérieuse et documentée
sur les méthodes d’élevage, dialogue de spécialistes…
Moi je regarde les milliers de larves (même pas 1 cm de long) qui
vont devenir des alevins et qui nageotent dans le bassin d’à
côté.
Polly a les yeux qui brillent quand elle parle de son métier, comme
beaucoup de personnes que Raphaëla a rencontrées dans ce domaine.
![](/2005/ptdujour/photos/pdj25_1.jpg)
Puis on passe au bassin des vieux de 15 jours, puis 70 jours : ça brille de tous les côtés ! En fait, c’est une petite ferme qui est en train de se monter, Polly est dans la phase des investissements. Il n’y a que quelques dorades qui sont arrivées à maturité (8 mois à peu près), donc pour ce qui est d’envisager de repartir avec une dorade pour le repas de midi on oublie. Dommage, parce qu'il n’y a pas moyen de trouver un seul poisson à acheter à Exmouth en ce moment…
A midi encore un point météo avec la France : pas de départ
demain de toute façon.
Puisque c’est comme ça on décide de louer des palmes,
masques et tubas pour aller explorer les bords du récif sur la côte
Ouest. Cyril et Scott se chargent du repas du soir, ils partent à la
pêche. On est vaguement inquiètes, mais bon…
Raphaëla et moi prenons la voiture en début d’après-midi
pour rejoindre « Turquoise Bay » : paysage de bush
vert et jaune, route presque droite, vitesse limitée à 90-100 km/h,
la radio australienne du coin en fond sonore.
Une brusque envie de somnoler me prend, je regrette un peu de ne pas avoir
dit oui au café que Raphaëla m’avait proposé après
le déjeuner. On entre enfin dans le parc et on s’arrête
sur une plage de sable de corail desséché (c’est-à-dire
blanc), je vous laisse deviner la couleur de l’eau… Pour ce qui
est de la température c’est un peu la surprise… presque
froid (vous vous rendez compte !). Pas plus de 21 ou 22°C !
Du coup Raphaëla se met à réfléchir à l’épaisseur
des vêtements qu’elle portera pour le début de la traversée.
Sur le chemin du retour, nous voyons enfin notre premier kangourou. C’est un signe. Je dis à Raphaëla « C’est bon, maintenant je crois que tu peux partir ». On a cherché le deuxième sur toute la route du retour, mais rien.
La pêche de l’après-midi semble avoir été
fructueuse pour les garçons, ils sortent fièrement du frigo
les filets des 2 poissons qu’ils ont attrapés…
Avec un bon riz pilaf ça devrait aller, mais on ne se resservira pas…
Tout le monde est ravi, ça faisait longtemps qu’on avait envie
de manger un peu de produit de la mer.
Et fraîchement pêché, garanti, on a fait ressortir à
Cyril les têtes des poissons de la poubelle pour être sûres
qu’ils ne nous avaient pas embobinées.
Rédaction Hélène André