POINT DU JOUR n° 23
Mardi 4 avril 2006 (Exmouth : 22H10 Paris 15H10)
L'attente
Aujourd’hui aurait dû être la veille, en fait c’est plutôt l’avant-veille du jour J. Moi je ne vais pas me plaindre, ça décale de 24H la nuit de mal de mer qui m’est promise, alors on en profite. Mais tout ça est très égoïste parce qu’en fait, l’air de rien la tension monte, lentement mais sûrement.
Ce matin la température est compatible avec la course à pieds, alors c’est parti autour du stade de footie (le rugby australien). Petit échauffement de 10 mn puis des séries d’accélérations (je ne les ai pas toutes faites).
Pendant ce temps Cyril et Scott sont retournés chez Andrew notre ami grutier pour démonter les roulettes du ber. Andrew va le garder, il ne sait pas encore s’il va l’utiliser ou en faire des allumettes.
On se retrouve bien sûr à notre café internet pour prendre
des nouvelles de la terre et du ciel. Pour ce qui est des nouvelles de la
terre on suit, en revanche les nouvelles du ciel sont presque aussi impénétrables
que les voies du Seigneur…
Il y a une dépression tropicale dans notre Nord, mais que va-t-elle
devenir ? Un coup de vent ? Un cyclone ? En tout cas, à
l’heure actuelle le gouvernement australien n’a émis aucun
avis. Alors on attend.
Moi je retourne faire ma petite visite quotidienne au supermarché (je
commence à être connue là bas). En plus on est toujours
habillé aux couleurs de nos sponsors, alors ça incite les gens
à engager la conversation. Je rencontre comme ça la fille du
vétérinaire d’Exmouth qui voudrait échanger avec
Raphaëla (le vétérinaire pas sa fille), pas de problème
je laisse mon numéro de téléphone.
Vers 16H00 on retourne à la planche, il y a encore une caméra à ranger, Raphaëla veut vérifier une dernière fois que tout ce dont elle aura besoin pour les premiers jours est à portée de main et pas au fond d’un coffre où l’exploration est un supplice quand le mal de mer pointe son nez.
Raphaëla a un rendez-vous avec le journaliste d’Exmouth (Northern Guardian), une figure locale selon les habitants. Il tient à être présent le jour du départ pour faire des photos liu-même.
Puis retour au café pour le Skype du soir avec l’équipe en France. La météo reste incertaine, c’est le moment pour Raphaëla de mettre en œuvre les exercices de relaxation que lui a enseignés Jean-Claude Ménard, son préparateur mental. Pas facile.
Moi je file à la maison, j’ai un rendez-vous avec Peter (le
propriétaire du bateau escorte) pour le paiement. Il refuse la première
offre de bière, mais pas la deuxième (Scott a su trouver les
mots). On finit par discuter chiffon et autres recettes de cuisine. Il nous
assure qu’il a des recettes de lapin à tomber par terre. Il veut
nous inviter chez lui demain soir, mais Raphaëla décline, c’est
la veille du départ et le calme est nécessaire.
Au menu de ce soir, T-bone steack au barbecue avec patates douces, carottes
et riz. Et un peu de glace pour le dessert (c’est surtout les garçons
que ça intéresse).
Rédaction Hélène André