POINT DU JOUR n° 17
Mercredi 29 mars 2006 (Exmouth 21H00 – 15H00 à Paris)
Le jour d’avant
Réveil à 7H00 ce matin, comme d’habitude. Une navigation
dans la baie d’Exmouth est prévue. Tout est prêt, la planche
est depuis hier soir amarrée à la marina, elle nous attend.
Le zodiac est devant la porte d’entrée de la maison. Je sors
chercher ma serviette, la bouche un peu enfarinée, et là qu’est-ce
que je vois ? Une des roues de la remorque du Zodiac est crevée !
Et, au passage, j’apprends que la voiture dans laquelle se trouve la
croix pour dévisser les boulons de la roue contient aussi la clé
et tout est fermé (à clé). C’est donc un petit
challenge matinal qui se présente, parce que je vous rappelle que nous
avions prévu une navigation…
Scott et Cyril vont donc rendre une petite visite à notre loueur de
voitures (heureusement juste de l’autre côté de la haie)
pour vérifier s’ils n’auraient pas une deuxième
clé… Non, mais en revanche le loueur est prêt à
nous aider à réparer la roue. Scott se charge de mettre un cintre
en pièces pour tâcher d’ouvrir la voiture (comme dans les
films) et ça marche ! Le loueur revient avec son kit de bouchage
de trous (il n’y a pas de chambre à air dans ce genre de pneu),
un petit tour rapide à la station service est la roue est regonflée.
On va pouvoir donc passer aux choses sérieuses, c’est-à-dire
consulter la prévision météo du jour dans notre café
Internet préféré.
Raphaëla est partie faire son footing du matin, je choisis la maison
et un deuxième café. Une demi-heure plus tard, la nouvelle tombe :
le cyclone Glenda se rapproche dangereusement, c’est vrai qu’il
y a pas mal de vent, mais rien de plus.
Nous tenons un conseil de guerre à 10H00 pour décider de la
physionomie de la journée. A l’unanimité nous choisissons
la prudence. La navigation est annulée, un rendez-vous est pris le
plus tôt possible avec Andrew, notre ami grutier, pour sortir la planche
de l’eau et la stocker dans l’endroit le plus sûr possible,
en l’occurrence le hangar dans lequel vit Andrew et sa famille, lequel
hangar a vu passer le cyclone Vance en 1999 (le 22 mars, avons-nous appris).
Le Zodiac est aussi sorti de l’eau et stocké devant l’entré
de la maison sous le auvent.
En attendant le rendez-vous avec Andrew sur le quai de la marine, Raphaëla
et moi avons pour mission d’aller faire les courses pour plusieurs jours.
A vrai dire il n’y a pas de précipitation dans les supermarchés,
mais on assure le stockage : nouilles, sauce tomates, viande hachée
pour la sauce (c’est meilleur), bananes, patates, riz, eau, quelques
cuisses de poulet, du poisson pour ce soir quand-même (on devrait avoir
le temps d’en profiter). On passe à la boutique de camping acheter
des recharges de camping gaz (on prendra le brûleur de la planche).
Un petit tour aussi chez le « Nicolas australien » (on
ne vend pas d’alcool dans les supermarchés), on ne va quand-même
pas se laisser abattre !
Il est 13H00 tout est rangé, le vent est tombé, la chaleur (39°C
cet après-midi) et l’attente s'installent… C’est
l’heure du déjeuner.
Raphaëla décide de consacrer les quelques heures de l’après-midi
(après la sieste) aux derniers rangements dans la planche et au ménage.
On est dans le hangar d’Andrew, hagards sous la chaleur. Je suis assise
sur le pont et je passe mollement les derniers sacs de bananes séchées.
Tiens ! Une bestiole dans le carton où je puise le matériel !
Il ne faudrait pas qu’elle s’installe dans la planche, on va avoir
une scène ! Je l’éjecte manu militari.
18H00 : un petit tour au café Internet, avant qu’il ne s’envole (je plaisante, le couple qui tient le café a un petit bébé de quelques mois et ils sont pour le moins sereins).
Au menu ce soir curry de snapper (le poisson, vous vous souvenez ?) avec riz. Scott n’a pas l’air mécontent de la cuisine française, malgré le vin en cubi que nous lui infligeons (deux fois moins cher). Le vent est en train de se relever un peu, je vais me coucher. Et comme disent les présentateurs à la télé : croisons les doigts.
Rédaction Hélène André