POINT DU JOUR n° 12
Vendredi 24 mars 2006 (Fremantle 15H00 – 8H00 à Paris)

L’école, les clous et les bottines

Hier matin expédition à l’école de Leeming, un quartier de Perth. Nous sommes tout de suite dirigés vers une salle (la salle des professeurs) où le représentant de SITA entame un discours d’introduction attentivement suivi. Quand soudain, surgi de nulle part, apparaît un petit chien qui traverse la salle à fond de train. Silence, stupeur, et finalement éclat de rire général… Mike (le représentant de SITA) ne se laisse pas démonter et poursuit imperturbable. Applaudissements, thé, café, jus de fruits, gâteaux, sandwiches.

Puis on nous emmène sous un préau où près de 300 enfants en uniforme rouge et bleu arrivent chacun avec sa chaise (je ne vous raconte pas le raffut) et s’installent pour écouter Raphaëla. Ils sont très attentifs, on n’entend que les oiseaux faire des commentaires.

S’enchaînent trois visites dans des classes différentes, et là, les questions fusent, pas forcément très différentes que celles que posent les enfants français, mais nombreuses. Je vois les yeux de certains briller d’excitation.

Vers 13H le marathon est terminé et nous rentrons à Fremantle. Le vent du Sud continue de souffler et l’envie de plancher commence à démanger sérieusement Raphaëla. Le propriétaire d’un magasin de surf à Fremantle était présent justement à l’école le matin. Alors, pas d’hésitation, il faut le contacter, il doit connaître le bon coin pour naviguer. Déjeuner rapide et hop ! Nous voilà parties pour une session de vagues. Devant le magasin de Surf on vient de finir d’installer le flotteur prêté par Jez (le propriétaire du magasin de surf) quand le téléphone sonne : c’est Cyril. Il a oublié dans la voiture les clous qui doivent servir à fermer la boîte qui sert à emballer la planche (la vraie, la transocéanique) sur le départ pour Exmouth.
Panique à bord… On part au bord de l’eau, pas question de laisser Raphaëla seule le temps d’un aller-retour dans une ville que je connais par cœur bien sûr… Echanges téléphoniques avec Cyril (« Est-ce que c’est très urgent ? », Anne (« Qu’est ce que je fais avec les clous ? »).

Finalement, une solution sage a été prise : Cyril est allé racheter des clous dans la « Hickory Street » où se trouvent tous les magasins de quincaillerie, et Raphaëla a pu naviguer tranquillement sur la Swan River avec juste une interruption pour une interview en direct avec une radio locale.

Ce matin le point important était le départ pour Paris de la malle avec le surplus enlevé de la planche. Raphaëla part faire sa dernière séance de rameur, je m’occupe du rangement de nos affaires à la maison. A son retour, on s’aperçoit qu’il manque dans la malle une combinaison et un harnais de planche. Et la malle est partie… Heureusement pas très loin, elle est encore au club.
Je saute dans la voiture et je fonce (je plaisante, on roule à gauche en Australie) retrouver Cyril et Scott qui sont en train de charger la planche et le zodiac sur un truck. J’ai tout mis dans un sac poubelle, et hop dans la malle. C’est réglé, on peut aller tranquillement à notre barbecue organisé par SITA.
Au moment de partir Raphaëla pose la question qui tue : « Où sont passées mes bottines avec lesquelles j’ai navigué hier et qui doivent partir pour la traversée ? ». Là, je commence à pâlir : « Heu, heu… Elles sont avec la combinaison et le harnais dans la malle ». Aïe, aïe, aïe, je crois que j’ai raté un épisode. Nouveaux échanges téléphoniques entre Raphaëla, Cyril et Anne. Il faut retrouver la piste de la malle qui est en train de partir pour Paris. Il faut aussi monter dans la voiture qui nous attend pour la barbecue party… Je trouve qu’il fait soudain très chaud… Une heure après Cyril nous rappelle, il a remis la main sur la malle, récupéré les bottines. Merci Cyril ! La tension est redescendue d’un cran. On peut manger.

Rédaction Hélène André