POINT DU JOUR n° 4 / Lundi 6 février 2006
A moins de 60 jours du départ officiel,
Raphaëla est dans sa « bulle ».
Concentration et calme sont les maîtres mots après un Salon Nautique plein de rencontres en décembre dernier au cours duquel avait été exposée la planche à voile sur le stand Radio France. Le flotteur réinstallé dans son hangar chauffé chez Christian Gouret (menuisier ébéniste à Pénestin) est passé au crible une dernière fois après la trêve de Noël et du jour de l’an.
Raphaëla et Cyril Ducrot, le responsable technique,
ont retroussé leurs manches et rouvert la boîte à outil
pour finir la préparation dans les moindres détails. Ne voulant
rien laisser au hasard, Raphaëla avait programmé plusieurs tranches
de travaux sur le prototype qui a déjà à son actif une
traversée de la Méditerranée (en 2002) et du Pacifique
(en 2003) - soit plus de 5000 milles).
Après un « désossement » total au printemps
2005, c’est durant l’été que tout le circuit électrique
a été refait, avec l’installation de nouveaux panneaux
solaires (8 au total) et de 4 batteries neuves. Un travail de fourmis
assuré par Laurent Chateigner et Ludovic Queff (Océan Elec).
La seconde partie des travaux programmés pour janvier 2006 vient de se terminer. Ainsi, chaque élément a été démonté
et remonté, photographié avec l’écriture de procédures
de réparation en cas de panne. Toutes les pièces de rechange
nécessaires ont été identifiées et répertoriées.
Une « ceinture de sécurité » a été
installée à l’intérieur pour permettre à
Raphaëla de s’harnacher en cas de retournement violent et à répétition.
A 20 jours du départ de la planche en avion pour
l’Australie, les derniers listings ont été édités,
qu’il s’agisse de ravitaillement, de la pharmacie et de tout le
matériel de sécurité, des vêtements ou des pièces
de rechange.
La phase d’emballage a commencé, avec la mise en liste de tous
les éléments qui vont accompagner la navigatrice durant cette
longue traversée. Chaque sac plastique et boîte étanche
est répertoriée et numérotée.
Un gros travail administratif pour le dédouanement en Australie se
termine avec le soutien du groupe Rohlig (le transporteur officiel qui assurera
la livraison de tout le matériel à Exmouth (suite à un
voyage en avion jusqu’à Sidney, puis par la route jusqu’à
Perth).
La deuxième semaine de février est consacrée aux dernières vérifications de l’ensemble des jeux de voile Neil Pryde et des différents gréements. Gréer et dégréer toutes les pièces, avec de multiples combinaisons est nécessaire avant l’emballage final. L’équipe de Raphaëla a programmé une mise à l’eau à la Baule Pornichet le mercredi 8 février pour 2 jours de navigation. Ces sorties de quelques heures seront les dernières en France. Cyril Ducrot et Jean-Claude Ménard seront à bord du zodiac de sécurité pour identifier toute anomalie.
Ainsi les journées de l’aventurière
sont bien remplies et structurées, Raphaëla se préparant
pour une aventure hors du commun.
Le matin est consacré à 1h30 de sport (un jour sur 2) dont
les indispensables étirements suivi de quelques heures de « bricolage »
au chantier ou « d’administratif » au bureau.
Raphaëla fait particulièrement attention à son alimentation
de façon à ne pas perdre de kilo. Ses repas sont complets et
équilibrés avec près de 2500 cal quotidiens (pendant
la traversée elle ingurgitera pas loin de 3200 cal par jour)