METEO & STRATEGIE n° 12
Lundi 8 mai 2006
Only in French. We apologize for not being able to give you the whole information in English yet.
Bilan technique à mi-parcours
La première moitié du parcours vient d’être avalée, c’est l’occasion d’un premier bilan technique de Mahi-Mahi, la planche de Raphaëla.
La première avarie est survenue lors de son premier matin à quelques milles au large d’Exmouth. Alors que Raphaëla gréait comme elle le fait au début de chaque journée, le mât a traversé le fourreau de sa voile, première déconvenue l’obligeant à changer de voile avant même de s’en servir.
Nous avons aussi eu un problème avec le bout qui traîne derrière la planche : il était venu se coincer on ne sait comment dans le safran. Plus de peur que de mal. Raphaëla, dans un premier temps, l’a coupé, puis a attendu que les conditions soient clémentes pour plonger et le retirer. Ce qui s’est avéré facile.
Une rallonge a été installée sur l’iridium de manière à ce que Raphaëla puisse téléphoner en restant sous la bulle sans que le fil du combiné soit tendu et s’abîme. Cependant, nous nous sommes rendus compte que cette rallonge, créant une résistance supplémentaire, empêche le combiné de sonner. Ce n’est pas grave en soi : c’est toujours Raphaëla qui nous appelle et non le contraire.
La planche se contrôle grâce à deux barres positionnées
à plat pont que Raphaëla actionne avec ses pieds. La barre tribord
a perdu la petite plaque située en son dessous lui permettant de glisser
sur le pont. Une usure prématurée du pont s’en est suivie.
Dès que la météo le permettra une réparation pourra
être effectuée, en attendant le « grey tape »
du bord rempli sa fonction et la réparation provisoire tient toujours
le coup, l’alerte est passée.
Les charnières et poignées de la bulle ont aussi eu besoin d’un petit coup de serrage.
Beaucoup de questions aussi au sujet des batteries, les journées sans soleil inquiètent Raphaëla qui se demande si la charge des batteries est bonne.
Souvent Raphaëla nous appelle au sujet de petites choses qu’elle
ne trouve pas : la carte SIM de secours, une pièce de l’équipement
vidéo…, s’en suit une interrogation de notre part « est-ce
qu’on l’a bien mis à bord ? Pourtant c’est bien
sur la liste ».
Mais en fait c’est tout simplement le capharnaüm régnant
à bord qui rend les recherches difficiles, et le mal de mer aidant,
elle a du mal à passer de longues minutes la tête au fond de
la planche.
Le bilan de cette moitié de parcours est donc techniquement plutôt bon, mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours… L’Indien nous réservera encore des surprises.
Rédaction Cyril Ducrot